Nos amis de France Telecom

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 17/01/05 à 8:52

Entendu ce matin sur Ouï FM: une bonne nouvelle, France Telecom baisse le prix des communications ! avec un petit laïus expliquant que c’est bien gentil de leur part, tel et tel prix vont baisser etc.

Ce que le journaliste a bien entendu omis de dire, c’est que cette baisse n’a rien de désintéressé, elle a été imposée à FT par l’Autorité de Régulation des Télécoms. Et qu’en parallèle, le prix des abonnements va augmenter. Bref, si vous utilisez peu votre ligne téléphonique, vous n’allez pas y gagner grand chose au contraire, si vous avez un abonnement FT uniquement pour utiliser une ligne ADSL votre abonnement va augmenter alors qu’il ne vous sert déjà à rien. Ils veulent pousser les gens à passer en dégroupage total, ou quoi ?

Bref, les attachés de presse ont bien fait leur boulot, le journaliste n’a pas fait le sien, et une enflade générale est déguisée en geste commercial. On applaudit.

[edit] 30 minutes plus tard au flash info suivant, le journaliste a enfin ajouté que ce qu’on ne dit pas c’est que le prix des abonnements va être revu à la hausse. Dommage qu’il n’ait pas un peu plus développé la chose.

Au royaume des aveugles

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 13/01/05 à 1:51

On continue dans les déclarations fracassantes et pleines de bon goût avec Jean-Marie Le Pen qui déclare qu’en France “l’occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés”. On suppose que les tortures, les éxécutions sommaires, et les déportations font partie de ce que le président du FN qualifie de « bavures ». Jean-Marie Le Pen est d’autant mieux placé pour parler de l’occupation qu’en 1940 il avait 12 ans, un âge auquel on est complètement au fait de la gravité des exactions perpétrées sur la totalité du territoire. Bref, on sent le spécialiste qui connaît son sujet.

Hôpital, charité, etc.

Dans la catégorie: Humeur,Pol fiction — kwyxz le 12/01/05 à 17:50

Il y en a vraiment qui se foutent de la gueule du monde.
Dire de Bertrand Delanoë qu’il “règne en monarque absolu” sur Paris, c’est vraiment avoir la mémoire courte et oublier un peu les mandats d’un certain Chirac, Jacques ou d’un certain Tibéri, Jean.
Voir l’UMP dire de l’équipe Delanoë qu’elle est une “organisation hiérarchique, cloisonnée, refermée sur elle-même, exerçant un pouvoir sans partage sur l’administration de Paris” c’est comme entendre Étienne Mougeotte se plaindre de la stupidité des émissions de M6, c’est comme entendre Pablo Escobar accuser les dealers de shit d’empoisonner la jeunesse.
Entendre Goasguen balancer qu’il existe un “sommet de distorsion entre ce qui est dit et ce qui est fait à Paris” c’est proprement hallucinant, depuis 25 ans Chirac fait le contraire de ce qu’il dit et dit le contraire de ce qu’il fait, mais là ça n’a pas l’air de choquer ces messieurs de l’UMP, bizarrement !
Enfin, pour parler de “système Delanoë”, pour balancer des chiffres (contestés, manifestement) ne faisant finalement état d’aucune activité illégale alors que des dizaines de juges, de procureurs et de ministres s’échinent à sauver les responsables du “système Chirac” de la taule, il ne faut vraiment pas avoir mal aux couilles.
Décidément, je ne pourrai jamais m’entendre avec ces gens-là.

Rêverie

Dans la catégorie: Écrits — kwyxz le 12/01/05 à 1:55

Ce n’était au début qu’un point sur l’horizon. Au milieu de ce désert blanc, on aurait pu croire à un mirage, pourtant après une petite heure de marche force fut de constater qu’il n’en était rien. Elle était là, bien réelle. Vêtue de noir par cette chaleur, il était impossible de ne pas la remarquer. Elle fermait les yeux et semblait somnoler.

Elle était d’une éblouissante beauté. Ses cheveux blonds brillaient de reflets éclatants comme autant de soleils. Dans ma tête, mille pensées virevoltaient. Lui adresser la parole pour établir le contact ? La laisser dans sa quiètude ? Si je la laissais, ne risquais-je pas de ne jamais avoir l’occasion de la revoir ? Sur son visage, je pouvais lire comme un sourire paisible.

Elle ouvrit les yeux. Surprise par ma présence, elle sursauta. A mon tour, je sursautai. Celà la fit rire. Elle tendit sa main vers mon visage et caressa ma joue, le bout de ses doigts touchant délicatement mes tempes. Alors que je tentai de faire de même, ma main se perdit dans ses boucles blondes qui fondirent en un sable fin qui, lentement, s’écoula entre mes doigts. Quelques secondes plus tard, j’étais de nouveau seul, au milieu de ce désert.

Je m’éveillai doucement. A mes côtés, elle dormait du sommeil du juste, le même sourire paisible sur son visage. Sous la couette, la chaleur était étouffante. Effrayé de ne vivre qu’un délicieux mirage, je tendis la main pour lui caresser la joue. Je saisis quelques unes de ses boucles blondes, je vis qu’elle me regardait tendrement en souriant. J’étais bien. Elle était réelle. Elle se rendormit. Quelques secondes plus tard, je partis la rejoindre une nouvelle fois au pays des songes.

Interactivité

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 9/01/05 à 22:11

Contexte: vous êtes en discussion NetMeeting avec votre chérie et celle-ci vous annonce qu’avant d’aller se coucher elle va se rouler une dernière clope. Soucieux de partager avec elle ce moment d’interactivité, vous décidez de vous en rouler une également.

Problématique: vous êtes non-fumeur. Qu’à celà ne tienne, même si vous n’avez pas de feuille ni de tabac sous la main le premier truc consumable fera l’affaire pour faire votre petit effet. Et si vous avez autant suivi McGyver étant petit, ça n’est pas pour rien.

Solution: vous attrappez une feuille de loyer qui traînait sur le bureau, vous la roulez, vous craquez une allumette d’un geste élégant de votre main gauche et tirez de délicates bouffées sur votre clope nouvellement créée.

Conclusion de l’expérience: les feuilles de loyer, ça pique les yeux, ça fout plein de cendre partout (il faut passer l’aspi) et ça fait puer de la gueule pour un effet assez moyen: via la webcam, on ne voit pas la fumée sortir de votre bouche. La prochaine fois, mieux vaudra essayer avec une feuille de salaire.

Procès d’un journaliste total

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 7/01/05 à 10:29

Je suis de loin les rebondissements de l’affaire Guillermito, mis en examen pour avoir, sur un forum de discussion, mis en lumière les défaillances d’un logiciel anti-virus présenté par son éditeur comme un produit révolutionnaire et infaillible. Si vous voulez des détails sur l’affaire, je pense que vous n’aurez aucun mal à en avoir via Google. N’ayant, justement, suivi cette affaire que de loin, je ne puis réellement m’exprimer sur les faits de façon objective puisque j’aurais, je l’avoue, plutôt tendance à pencher en faveur de Guillermito même si ma relative ignorance en matière de détection de virus et de méthodes de protection m’appelle à la prudence.

Si je suis de son côté, c’est surtout après avoir vu les méthodes de l’éditeur n’hésitant pas à le qualifier de fameux terroriste recherché par la DST et le FBI. L’intéressé étant chercheur français expatrié à Harvard, ces affirmations laissent planer comme un lèger doute sur le sérieux de ces gens.

Aussi, j’ai été plus que surpris en lisant le compte rendu sur le site de Maître Eolas de voir le procureur reprocher à Guillermito d’avoir voulu jouer les Arsène Lupin au lieu d’utiliser d’autres voies plus acceptables à ses yeux. Certes, Guillermito aurait pu coder un logiciel concurrent de meilleure qualité, mais:

  1. Ce n’est, que je sache, pas son job, c’est un hobby, il a peut-être autre chose à faire que coder un anti-virus, c’est autrement plus long que d’exposer les failles d’un produit existant. Si le soft en question avait été open-source, il aurait pu proposer des correctifs, mais là…
  2. Quand on découvre un défaut de conception dans un produit que l’on possède, quelle loi oblige à concevoir un produit concurrent exempt de ce défaut ? Quel article du code pénal interdit de juste faire remarquer que ce défaut de conception existe ?

Mais l’argument du procureur qui me fait penser que décidément ce pauvre homme ne connaît strictement rien au monde de l’informatique, c’est quand il assène Si Guillermito voulait faire connaître ses doutes quant à un produit présenté comme “l’antivirus absolu”, qu’il soit pigiste dans la presse spécialisée, qui est nombreuse et indépendante. « Tu n’es pas journaliste ? Alors ferme ta gueule. »

Il faudrait donc, dans notre pays, être journaliste pour faire valoir ses remarques ? Serait-il interdit à un particulier de mener un travail de recherche ou d’investigation ? Le procureur sait-il que dans la presse informatique quasiment personne n’a, justement, de carte de presse ? Le procureur se rend-il bien compte que, dans la presse informatique française, quasiment personne n’a le niveau d’expertise nécessaire pour faire ce genre de boulot (et je ne pense pas exagèrer en disant celà, il suffit de dénombrer les conneries qu’on peut lire tous les jours dans des torchons comme PC Expert, SVM et compagnie) ? Avec l’explosion de l’informatique grand public, la presse s’est adaptée, et vole désormais au ras des paquerettes. Elle est, trop souvent, à la solde de ses annonceurs. Elle n’a aucune crédibilité auprès des experts véritables, et n’est désormais qu’une vitrine pour décideurs pressés, incompétents techniquement mais qu’on caresse dans le sens du poil. Comme le dit le Canard Enchaîné, la liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas. Mais une presse nationale que 3 ou 4 grands groupes détiennent à 99% est-elle réellement libre ? L’Internet permet à tout un chacun de réparer ce déséquilibre et de prendre la parole, chose qui, manifestement, dérange.

Triste démocratie que celle dans laquelle il faut faire partie d’une corporation corrompue ou asservie pour avoir le droit à la parole.

Vous en reprendrez bien un peu ?

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 2/01/05 à 21:37

Après la Fondue, la Raclette, la Pela, le Rösti, ce séjour aux Arcs 2000 m’aura permis de découvrir une autre spécialité des restaurateurs savoyards que je nommerai l’enculette. La recette est simple, il suffit d’ajouter des plats imaginaires ou d’augmenter le prix des plats commandés sur l’addition et d’espèrer que ça passe sans que ces cons de touristes parisiens s’en rendent compte. En une semaine, 3 restaus différents ont tenté de nous faire goûter de l’enculette (la palme revenant aux 9 Euros en trop sur un total de 27 pour un restau en pleine montagne) et j’avoue que je ne suis pas fan. C’est difficile à digèrer même pour le gastronome averti.

A part ça, bonne année ! Et mort aux mômes qui renversent 6 flûtes de Champagne dans les bars alors qu’on vient juste de payer une bouteille.

« Previous Page