Mon frangin, mon poto, mon copain tu m’tiens chaud

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 12/09/04 à 23:03

Dans un processus de sociabilisation, l’homme tend à se rapprocher des semblables qu’il rencontre par proximité géographique. La raison de cette proximité n’a que peu d’importance dans les rapports que les personnes entretiennent par la suite. Première impression, découverte, connaissance, l’idée d’amitié fait son chemin via des critères remplis ou non par chacun des protagonistes.

Internet a changé la donne. Le fait de pouvoir converser librement avec des personnes inconnues sans proximité physique crée de nouveaux types de rapports. On se connaît sans se montrer, on se dévoile sans contact. Ou bien, au contraire, on conserve un recul interdisant tout rapprochement. La première rencontre physique est ici préparée, dans le sens que des caractères de l’autre sont déjà dévoilés – même s’il ne s’agit que d’une impression sans réel fondement.

Nouer une réelle amitié suite à une rencontre sur Internet peut donc sembler plus facile de prime abord, si l’on omet qu’une déception au premier contact peut rendre tout dialogue par la suite impossible. Ici encore, la rencontre physique est indispensable puisque l’on ne dispose plus du rassurant bouclier qu’est la distance avalée par le réseau. Au final, rien ne permet de s’assurer de la non-virtualité de la possible sociabilité de l’autre.

Alors, même s’il me reste de multiples facettes de sa personnalité à découvrir, même si nous ne nous connaissons après tout pas tellement, je n’hésiterai dorénavant pas à dire qu’il a rejoint le cercle de mes amis véritables. Merci pour ce week-end, mon poto.

Sale pute, ta chatte, ta chatte

Dans la catégorie: Geekeries,Humeur — kwyxz le 10/09/04 à 14:57

Le site n’aura pas fait long feu. Quelques semaines après son ouverture, PuteLand n’est plus. Pour les ceusses qui ne connaissaient pas ce site, il s’agissait d’un jeu online de gestion. De gestions de prostituées, plus simplement appellées putes, d’où son nom. Le joueur, après son inscription, est doté de 10 000 uros qui servent de monnaie virtuelle. Il est invité à participer à la Bourse à la pute, sorte de vente aux enchères permettant d’acquérir une première gagneuse, et de faire fructifier son capital grace à ses efforts. Chaque pute a des caractéristiques précises, comme l’âge, la santé, l’addiction à la drogue, etc. Le joueur a la possibilité de la frapper si elle fait mal son boulot ou si elle tente de garder l’argent, de lui permettre de faire une opération de chirurgie esthétique, entre autres. Immoral ? Dans le principe, oui. Dans les faits, il s’agissait d’un jeu quasiment intégralement en mode texte. Aucune image subversive, si ce n’est le portrait polygonisé des différentes putes.

Bien évidemment, les réactions n’ont pas tardé, principalement de la part des féministes tendance radicale. Le Matin, journal suisse (comme le site incriminé) s’est ému de l’humour noir du site. « Dans le genre odieux, difficile de faire mieux. Mais il paraît que c’est de l’humour » dit le journaliste. Ça sent l’objectivité à plein nez, avec une entrée en matière pareille. Dans le même article, le journaliste – terme qui finalement commence à sonner comme une insulte – balance non seulement l’identité du webmaster de PuteLand, déjà facilement trouvable via whois, mais aussi et surtout le nom de son employeur. Dans quel but ? On se le demande encore.

Ce qui devait arriver arriva, et notre webmaster perdit son emploi. Le journaliste jubile. Il tient sa victoire. Il lui a bien fait voir, à ce jeune con, qu’on ne rigole pas avec certains sujets ! Sans aucun remords, d’ailleurs, puisque «Le Matin», pour sa part, n’avait aucune raison de cacher le nom de l’auteur. Encore une victoire d’un champion de la moralité contre un de ces dangereux déviants du net !

Maintenant, un petit jeu. Allez sur le site du Matin. Cliquez sur Petites Annonces. Vous verrez un lien pour les Consulter. Dans la colonne de gauche cliquez sur Charme. Au dessus des niouzes vous trouverez une catégorie Détente. Cliquez dessus. Vous n’avez plus qu’à faîre votre marché dans la liste pour trouver, au milieu des propositions directes, agences d’escorting, salons de body-massage.

D’un côté donc, un journal – pardon, un torchon – fout en l’air la vie d’un pauvre type à cause d’une grosse blague de potache. Parce que pour retrouver un emploi maintenant qu’il est tristement célèbre, il va s’amuser. De l’autre, le même torchon contribue à la prospérité de la mafia locale et au bon fonctionnement du proxénétisme en lui faisant de la publicité. Quel beau monde que celui dans lequel nous vivons.

Plagiat

Dans la catégorie: Humeur,J'aime lire,Mind food — kwyxz le 9/09/04 à 13:33

SFR et Publicis condamnés à verser 2,75 millions d’euros à Luc Besson et Gaumont

Une fois n’est pas coutume, je vais prendre la défense de publicitaires. Oui, ouvrez bien vos yeux, parce que celà ne va probablement pas se reproduire de sitôt. Petit rappel des faits. Il y a quelques mois sont apparues dans le métro, à la télévision, dans les journaux, des publicités pour SFR présentant l’actrice Milla Jovovich vêtue d’un top blanc, d’un pantalon blanc, portant des brassières rouges. Elle a des couettes longues, des cheveux soignés d’un rouge éclatant, et un collier d’aspect métallique.

Dès l’apparition de cette publicité, Luc Besson, célèbre réalisateur/producteur de cinéma pousse les hauts cris. Cette publicité, dit-il, pille l’imagerie du “5ème Élément”, film à grand spectacle réalisé par Besson dont, au passage, l’intérêt est à peu près aussi élevé que l’intelligence de son scénario: abyssal. Mais soit. Gosh, mon Dieu mais c’est bien sûr, dans le “5ème Élément”, l’actrice Milla Jovovich est vêtue au début du film de bandelettes blanches avec des cheveux orange crasseux.

Par la suite dans le film, elle change toutefois de vêtements, et porte cette fois un top blanc avec des bretelles élastiques de couleur orange, un hideux pantalon moulant couleur chair, et a toujours des cheveux orange bien crasseux.

Bon. Mis à part le fait qu’il s’agisse de Milla Jovovich dans les deux cas, j’avoue que la ressemblance ne me saute pas aux yeux. Je suis d’ailleurs prêt à parier que si Publicis avait choisi une autre actrice, Besson n’aurait rien trouvé à redire. Vous voyez une contrefaçon, vous ? Moi j’avoue que c’est assez subtil. Mais manifestement pas pour tout le monde.

PARIS (AP) – La cour d’appel de Paris a condamné jeudi pour “contrefaçon” SFR et Publics à verser 2.750.000 euros à la société Gaumont et au réalisateur Luc Besson, pour s’être inspirés du film “Le Cinquième Elément” afin de lancer la campagne publicitaire de l’opérateur téléphonique.
(…)
Les magistrats ont considéré que la tenue vestimentaire du personnage choisi pour illustrer la campagne SFR -en l’occurrence Milla Jovovich, l’actrice du spot publicitaire- crée une “identification immédiate entre le personnage de la publicité et celui de Leelo”, l’héroïne du long métrage de Luc Besson, également interprété par Milla Jovovich.
Le public visé par cette publicité (25-34 ans) a, “en raison des ressemblances relevées, pu immédiatement identifier le personnage comme une déclinaison de celui de Leelo, et légitimement en attribuer la paternité à Luc Besson”, poursuit la cour dans ses attendus.

Décision de justice a donc été rendue, Besson a gagné. Tout va bien donc ? Eh bien, pas vraiment.

En 1981 sort au cinéma un film d’animation nommé Metal Hurlant, basé sur l’univers du magazine créé par Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud (Moëbius, pour les deux ou trois qui ont du mal à suivre). Le film est une succession de courts reliés entre eux par un fil rouge, nommé le “Locnar”. Celui-ci est l’incarnation du mal (tiens) et il est découvert sous la forme d’une relique dans le premier court-métrage qui se déroule à New-York. Une jeune fille vole cette relique et prend la fuite. Alors que des tueurs la poursuivent, elle se réfugie dans le taxi de Harry Canyon qui finalement, séduira la belle.

Vous voyez où je veux en venir ? Attendez, ce n’est pas fini. Vous avez déjà entendu parler d’une bande dessinée nommée Valerian ?

Et si l’on ajoute que curieusement, quand c’est Besson qui pille, il ne s’agit que d’emprunts faits sur des fragments infimes de l’oeuvre.

Contrairement aux apparences, je n’ai pas l’intention d’affirmer que Besson est un sale copieur qui pompe allègrement à droite et à gauche mais qui pousse des cris de vierge effarouchée lorsqu’il voit une ressemblance avec son oeuvre. Bon, allez, si, un peu. Mais mon propos est plus de faire remarquer que des ressemblances, des similitudes, des preuves d’inspiration, on peut en trouver partout. Que son empressement à faire un procès à Publicis me semblait peu justifié. Et que manifestement, certains juges devraient lire plus de BD et aller voir moins de mauvais films au cinéma.

Gros poisson

Dans la catégorie: Mind food — kwyxz le 8/09/04 à 2:23

«Assieds-toi sur mes genoux» il a dit, alors j’ai obéi parce que je ne voulais pas qu’il se fâche. «Je vais te raconter une histoire» il a dit ensuite, alors j’ai bien ouvert mes oreilles parce que j’aime les histoires. «Cette histoire, c’est l’histoire de la vie d’un homme qui un jour…» il a commencé à raconter l’histoire, et au fur et à mesure qu’il la racontait j’ai ri, j’ai frémi, j’ai tremblé, j’ai encore ri. «Une belle histoire bien racontée est comme un voyage» il a dit et c’est vrai qu’il n’y a pas de plus belle histoire que la vie d’un homme, surtout quand c’est lui qui nous la raconte. A la fin, j’ai pleuré parce que j’étais triste, mais aussi parce que c’était beau, parce que je n’avais rien entendu d’aussi beau depuis des années.

Oui, j’aime qu’on me raconte une histoire aussi belle, aussi drôle, aussi touchante, aussi émouvante, aussi magnifique que Big Fish. Merci Monsieur Tim Burton. Merci.

Dance Dance Revolution.com

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 6/09/04 à 22:40

1 place de concert gratuit ramenée par Steeves (cet homme est bon)
1 bière bue en début de concert (pour se mettre en forme)
1 reprise des Beatles (Helter Skelter, huhu)
1 pogo qui commence (yeaah, ça va faire mal)
1 coup de coude pris dans les dents (mais aïe)
1 sein droit accidentellement touché (désolé mademoiselle)
1 coup d’épaule pris dans le menton (mais putain ouch, quoi)
1 reprise de Depeche Mode (Personal Jesus, héhé)
20 mecs qui slamment et 40 autres qui les soutiennent (han)
2 filles qui slamment et 80 mecs qui les soutiennent (comme c’est bizarre)
1 coup de pied pris dans le nez (raaaaah)
1 coup de coude mis dans la tête d’un gros relou qui saoulait tout le monde (oups, pas de chance ça)
2 “Tachatte” criés pendant un silence (pas sûr qu’on les ait entendus sur Ouï FM)
1 serrage de main du chanteur (qui en fait est trop un mec cool)
1 bière bue en fin de concert (parce qu’il le fallait)
1 T-Shirt réduit à l’état de serpillière (pas pire qu’après KoRn, heureusement)
1 douche et 1 gros dodo (ouf)

Au final, les concerts privés de No One Is Innocent, c’est sympa, surtout quand c’est gratuit.

Big up pour Ute

Dans la catégorie: J'aime lire — kwyxz le 6/09/04 à 14:08

Parce que j’en avais envie, je suis allé hier acheter à Virgin les 3 albums des Formidables Aventures Sans Lapinot parce que ma collection n’aurait pas été vraiment complète sans. Je n’ai pas encore eu le temps de les lire, mais d’ici la fin de la semaine (voire de la soirée) cette anomalie devrait être rapidement réparée.

Alors que je flanais parmi le rayon BD de Virgin mon regard fut attiré comme par hasard par le volume 1 de Concrete, traduit avec maestria par ma Ute chérie qu’un jour quand je serai grand je me marierai quand même pas avec elle vu qu’elle a déjà trouvé l’homme parfait. Je l’ai donc acheté, un réflexe, et puis après tout je me suis dit que si Ute chérie dit que c’est bien, alors ça doit être bien.

Rarement un comic book m’a autant touché à vrai dire. J’ai retrouvé dans Concrete le côté humaniste qui me plaisait tellement dans les premiers Spider-Man, à savoir le paradoxe du super-héros qui n’a rien demandé et qui se retrouve investi de responsabilités si importantes qu’il n’aspire qu’à une chose, redevenir un type normal. Le personnage de Concrete est touchant, humain, définitivement attachant, et l’histoire est absolument dénuée du manichéisme qui peut parfois lasser dans certains comics. Si vous ne deviez en lire qu’un, pourquoi ne pas essayer celui-ci ?

Bang bang, he shot me down

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 5/09/04 à 13:51

Il est 2h45, nous rentrons du Sooper Echoes à pied. Rien de tel qu’une bonne marche pour dégriser un peu. À peine sommes nous arrivés devant le foyer que deux fortes détonations percent le silence de la nuit. Pétard ? Coup de feu ? Chûte d’une plaque ou de quelque chose ?

Je monte chez moi récupèrer quelques affaires et je redescends. La rue est illuminée de vastes flashes bleus. 4 voitures de police et un camion de pompiers sont garés devant le Fox Café, à dix mètres du foyer. Au sol, un homme, portant un masque à oxygène. Sa chemise blanche est étrangement colorée de rouge. J’enjambe un filet ruisselant vers le caniveau qui s’écoule lentement hors de sa tête.

Monde de merde.

PS2

Dans la catégorie: Hardcore gaming — kwyxz le 2/09/04 à 16:52

La dernière campagne de Sony pour vendre son radiateur est des plus fines:


Merci à Geri pour l’image.

Attendons-nous à une réplique possible de la part de Microsoft ou de Nintendo:

On ne le dira jamais assez.

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