Le gouvernement Bush vient d’inventer une nouvelle forme de censure: le chantage aux impôts. Reprenons toute l’histoire depuis le début.
Michael Moore, réalisateur à succès, vient de terminer un nouveau film nommé Farenheit 9/11. Ce film décrit les liens qui unissent depuis des années la famille Bush à de nombreuses richissimes familles Saoudiennes, notamment une célèbre famille nommée Ben Laden. L’oeuvre fait d’ailleurs partie de la sélection officielle du festival de Cannes de cette année.
La société Disney possède en Floride de nombreux hôtels ainsi que des parcs à thème. Ils ont bénéficié depuis l’arrivée de Bush au pouvoir de nombreuses réductions d’impôt et taxes en tous genres. Disney est également propriétaire de Miramax, importante société de production et distribution cinématographique. Miramax se trouve être le distributeur du dernier film de Michael Moore.
Jeb Bush, le frêre de George W., est gouverneur de Floride. Allez savoir pourquoi, il voit d’un assez mauvais oeil le dernier film de Moore et a innocemment prévenu Disney que leurs avantages fiscaux pourraient bien se voir réévalués si, par hasard, Miramax distribuait le film de Michael Moore.
Au final, donc, Moore se retrouve sans distributeur puisque bien évidemment, sa liberté de ton importe bien moins à Disney que les quelques millions de dollars qu’ils économisent chaque année. Le New-York Times s’en est ému. Et l’Amérique découvre que le pays de la liberté d’expression, si les méthodes employées sont un peu plus subtiles, n’a pas grand chose à envier à la Corée du Nord.