Alors que je faisais le tri au milieu de mon spam quotidien (une dizaine d’offres pour du Viagra, ou des agrandisseurs de pénis) un nom d’expéditeur m’interpelle: M6. J’ouvre le mail (dont le titre est A la recherche de la nouvelle star) et je lis :

A vous de choisir votre Nouvelle Star
Jeudi à 20:50 sur M6

Choisissez vos candidats préférés demain à 20:50 sur M6

Non mais ? C’est quoi ce délire ? Ça pourrait pas être TF1 qui m’envoie les coordonnées perso de Marjolaine de Greg le Millionnaire, plutôt ?

Bon, Blogger m’a bien cassé les burnes pendant quelques heures à refuser de fonctionner. J’ai presque failli ne pas pouvoir remercier C0ute pour ce petit moment de bonheur que nous avons vécu samedi.

J’aime Paris. Je m’y sens assez bien, j’ai toujours été assez “urbain” dans l’âme, en fait la ville ça me fait tripper. Pour le roller, pour le côté vivant, pour toutes sortes de choses (qui a dit les parisiennes ? hmmm bon oé, p’tet un petit peu…). Mais samedi, étant rentré dans ma chère province, j’ai pu savourer un délicieux début de soirée dans une agréable piscine chauffée avant de déguster merguez, saucisses et autres brochettes dans un charmant havre de verdure. J’avais presque oublié, au bout de 3 mois à Paris, quel bonheur c’était de pouvoir n’entendre que les oiseaux et les grillons, de respirer un air pur (bon, passons outre le lisier et le purin) et de tout simplement prendre son temps. Alors, merci C0ute.

(je passe rapidement sur le fait que le lundi on est allés se faire bronzer sur les bords de la Marne et qu’un indice de protection 4 n’empêche pas de cuire à petit feu)

Comme beaucoup de gens désormais, j’ai enfin pu voir le clip de “Terriblement Efficace” de Tessa Martin. Et ce clip a un effet étonnant: il fait réagir le militant qui sommeille en moi.

Oui, désormais je vais me battre pour cette grande cause: il faut d’urgence légaliser l’avortement après 14 ans de grossesse. La mère de Tessa n’a pas à subir ça, et nous non plus.

Je viens de recevoir un appel d’une dame de la scolarité de l’université qui semblait effarée de recevoir seulement maintenant ma convention de stage. Il faut bien dire que le stage est commencé depuis 3 mois, je la comprends un peu.

J’ai appellé, j’ai mailé, je me suis même déplacé au service des stages d’ici, on me disait “ça part avant la fin de la semaine”, ou “c’est déjà parti, le courrier a dû se perdre” et finalement “ah, on a trouvé un double, on l’envoie”. Et pour celà il a fallu que mon manager s’en occupe et donne de la voix personnellement.

Maintenant, si le doyen de la fac refuse de signer la convention (3 mois, quand même…), je serai, mais alors juste un brin, embêté.

Hier, en sortant du RER je suis tombé sur la fin du cortège de la manif (ça m’apprendra à descendre à Nation…).

Au milieu des banderoles et des drapeaux, j’ai pu voir flotter une représentation de Che Guevara sur fond rouge.

Alors je veux bien être gentil, mais j’aimerais qu’on m’explique, là, le rapport entre une icône modèle de la lutte anarcho-altermondialiste (et là aussi, à part l’idée de révolution je ne vois pas trop le rapport) et la réforme des retraites de l’état Français.

Non mais juste pour rire, quoi.

Lost in a world of doubt and insecurity.
Nothing that you hold sacred nothing you believe.
Your life is a contradiction while you thrive on manipulation.
I fight to just hold on to what I believe in.

But I won’t become the thing I hate…
I wont become the thing I hate…
I wont become you.

Stabbing Westward – The thing I hate

Note : ce morceau me trotte dans la tête depuis que je l’ai entendu ce matin dans le RER, ne pas chercher à y trouver une quelconque signification.

Nous avions soif, donc bon, nous nous sommes dît allons au bar. Dans un bar vraiment au hasard, hein, genre un à 10 minutes à pied du foyer. Un bar avec une ambiance sympa, pas trop enfumé, et pas trop cher. Et allez savoir comment, nous nous sommes encore retrouvés aux Furieux.

Non mais voilà, un bar qui passe du Stabbing Westward, comment voulez-vous qu’on l’évite, hein, comment ?

Alors que nous nous rendions à EPITAnime hier Steeves et moi, nous fumes hèlés par deux jeunes hommes plutôt beaux gosses, il faut bien dire ce qui est, qui étaient italiano.

– Ma, scusi, nous sommé mannéquino, nous vénone dé faire oune défilé pour Gianni Versace, et nous avone récoupèré quelqué modèlé, là nous prénon la routé pour rentrer en Italia, et comme vous faites à peu près la mêmé taillé qué nous, nous vous proposons dé vous en faire cadeau !

Sentant l’arnaque, nous laissons faire. Le type nous présente les modèles depuis sa bagnole.

– Ma, oune belle valise (il ouvre une valise en carton contenant deux chemises, deux ceintures, deux cravates, deux pantalons et ornées d’un énorme “V”) avec tout oune ensemblé… ça gratouit ! Ça coûte 3000 Euros, yé vous le fait gratouit. Oune belle veste à 4000 Euros, gratouit aussi. Et régardez, c’est pas dé la camélote, hein (il sort un briquet et commence à tenter de cramer la veste, qui ne bronche pas). Non, cé qué yé vous demande, c’est pour la veste là qui est la moins chère qui coute 1000 Euros yé vous la fait à moitié prix. OK ?

On se retient très fort de rigoler. Comme si on avait 500 Euros à foutre comme ça dans des fringues dont on ne connaît même pas la provenance ni l’authenticité. De toute façon, on a pas le fric, donc ça résoud le problème.

– Ma, si vous voulez, vous allez à oune distribouteur, et vous rétirez dé l’argent, nous on vous attend ! Combien vous sériez prêts à mettre ?
– Chais pas, 30 Euros ?
– Euh…

Et voilà comment nos top-models italiens sont repartis avec leurs super vêtements Versace sous le bras. Pas d’inquiétude pour eux, je suis sûr qu’ils auront trouvé d’autres gogos. N’empêche, ça fait toujours bizarre la première fois.