Good morning Bagdad ! (II)
Les journées de guerre défilent, et les GIs déchantent. Finalement, ce conflit ne sera pas la partie de plaisir promise par leur état-major. Quelle surprise. Alors comme ça les Irakiens ne se laissent pas gentiment pacifier ? Alors comme ça ils résistent quand on les bombarde ? Vraiment ces gens n’ont aucune éducation.
Tout le monde a vu les images des soldats américains prisonniers tournées par Al-Jazira. Tout le monde sauf les familles de ces soldats, puisque ces images n’ont pudiquement pas été relayées par les chaînes américaines. Bush hurle et parle de violation de la convention de Genève. Comme si ce type qui s’assoit sur l’ONU, envoie à la boucherie des jeunes soldats américains et fait bombarder des civils irakiens innocents, torture des prisonniers à Guantanamo Bay et termine tous ses discours par une allusion à Dieu ou au Christ avait déjà lu ne serait-ce qu’un paragraphe de ladite convention.
Hier, M6 diffusait justement un reportage sur Bush, à la limite de la caricature. Illettré, peu cultivé, médiocre à l’école, enfant gâté, mauvais gestionnaire, protègé par son père depuis l’enfance, incapable, stupide, alcoolique, bigot, manipulé, malhonnête, on a eu droit à la totale. J’attends avec impatience le jour où M6 diffusera un reportage sur la famille Chirac du même tonneau.
Je voudrais revenir sur les images des soldats prisonniers. Ces soldats, mis à part celui qui avait été blessé au front, n’ont finalement pas l’air en trop mauvais état. Du moins pour ce qu’on en voit. Mais l’élément qui m’a le plus marqué, c’est le regard de ces jeunes. Un regard rempli de peur, de crainte, mais aussi et surtout de stupéfaction. D’étonnement. Comme si ces valeureux GIs n’avaient pas compris ce qui était en train de leur arriver. Comme si quelque part en eux, une petite voix leur soufflait “non, ça n’est qu’un mauvais rêve, tu vas te réveiller, ne crains rien, dans quelques secondes tu seras dans ton lit et tu pourras te goinfrer de Rice Crispies au petit dej’.“. Leur regard me fait étrangement penser à celui d’un enfant qui viendrait de casser son jouet préfèré par mégarde, et qui le regarderait longuement en cherchant à comprendre comment celà a pu lui arriver.
Terminons par des félicitations aux anglais pour leur brillante action depuis le début du conflit. Après l’accident d’hélicoptère de la semaine dernière, voici l’avion de chasse qui se fait descendre par un missile Patriot américain. Merci d’être venus, messieurs, je ne sais pas ce que les US auraient fait sans vous.