Je sais pertinemment qu’on est à la bourre.
Je sais pertinemment qu’il faut qu’on bosse, qu’on mette les bouchées doubles.
Je sais pertinemment que parti comme c’est, le projet ne sera jamais, mais jamais fini dans les temps.

Mais aujourd’hui, j’y arrive pas. J’ai rien, mais alors rien foutu depuis 9h30 ce matin. Et j’ai pas vu le temps passer. Et je crois bien que je vais me tirer, vu le peu d’intérêt que ça a de bosser à la fac jusqu’à 22h comme hier.

Parce qu’à chaque fois que je me dis, “allez, maintenant au boulot !”, il me suffit de jeter un oeil sur cette horreur de code C++ pas commenté auquel je ne comprends rien de rien pour complètement me décourager. Alors comme je n’y arrive pas, je ne vais pas insister. Et je vais aller faire un tour en ville, histoire de me changer les idées.

Entendu cette histoire de 4 snowboarders portés disparus qui ont été retrouvés vivants par les secouristes dans un igloo qu’ils avaient construit pour se protèger du froid. Ces mecs ont été décrits comme de véritables héros, waouh, c’est formidable, ils ont fait un igloo, ils ont survécu tout seuls comme des grands, génial.

Et accessoirement, en allant faire leur randonnée hors-piste et en se paumant comme des cons, tout ça pour satisfaire leurs petits besoins égoïstes de gosses friqués qui cherchaient le grrrrand frisson sur des pentes neigeuses immaculées, ils ont mis en danger la vie des secouristes qui sont partis à leur recherche, ces 4 abrutis.

Mais évidemment, ça, vaut mieux pas le dire, ça fait moins cool à la télé.

Je viens de lire chez Trem_r que Le Mouv se met à passer du Tatu. Effectivement, c’est bel et bien écrit noir sur blanc dans la playlist.

J’en viens à ne même plus regretter de ne plus pouvoir l’écouter. Décidément, cette radio va très mal.

Depuis le début de cette période de projets, je suis intimement persuadé que mon administrateur a décidé de m’emmerder jusqu’au bout.

Je travaille sur un modeleur 3D à base topologique qui utilise OpenGL. L’interface de ce modeleur est écrite en GTK, et pour compiler les sources j’ai besoin de la librairie GtkGLAreaMM. Problème, cette librairie n’est pas disponible sur la distribution dont nous disposons, Garcimore Linux 8.1 (oui, Garcimore Linux, vous savez, la distribution magicienne que un coup elle plante, et un coup elle boote pas). Qu’à celà ne tienne, me dis-je, je vais la recompiler. Et là je me morfle une lamentable erreur.

La perspective de debugger le source de GtkGLAreaMM ne m’enchantant pas (et surtout n’ayant pas que ça à faire), je vire tout ce qui concerne l’interface pour ne compiler que le noyau. Problème, le seul compilateur dont je dispose est gcc-3.0, et root refuse obstinément d’installer en sus gcc-2.95 (vous vous rendrez compte, ça lui demanderait de faire son travail. Quelle honte. S’il ne veut pas le faire, il n’a qu’à me filer le pass, après tout). Lorsque vous débarquez sur un projet de plusieurs dizaines de milliers de lignes de code, ça fait toujours plaisir de devoir revenir sur du source auquel vous ne deviez pas toucher pour qu’il compile (je ne parle même pas des portions de code qui passent avec gcc-2.95 et gcc-3.2 mais pas avec gcc-3.0, on remercie les messieurs de GarcimoreSoft qui ont eu l’idée débile de mettre par défaut un compilo pas encore fini). Je passe sur les gags comme l’obligation de devoir virer le -03 pour que ça builde sans planter lamentablement avec un message d’erreur complètement débile.

Et voici que ce matin, pour une raison qui m’échappe encore, la distribution préfèrée de mon nain de root a décidé que je n’avais plus le droit de lancer Gnome. Sachant que je n’ai le choix qu’entre Gnome et KDE et que je tiens KDE en horreur, j’ai donc perdu 45 minutes à reconfigurer totalement ma session Gnome. Comme si j’avais que ça à foutre.

Je hais Garcimore Linux. Je hais cette distribution parce qu’elle fait croire à n’importe quel nain qu’il peut s’improviser admin en un tour de main, et qu’ensuite les users doivent en subir les conséquences. Un root qui lance LinuxConf pour ajouter un utilisateur, vous avez déjà vu ça ailleurs, vous ? Alors merde.

Mes parents ne m’ont pas fait baptiser. Ils avaient considèré que je choisirai de moi-même ma religion quand j’aurai l’âge de le faire, si jamais je voulais en choisir une. Bien sûr, des dizaines d’enfants sont baptisés chaque jour et ne sont par la suite ni pratiquants ni croyants. Mais moi, j’ai eu la chance d’avoir le choix. De ne pas me voir imposer une religion.

Est-ce que Dieu existe ? Je n’en sais rien. Est-ce que je crois en l’existence d’une entité supérieure, surpuissante et omnisciente ? Pas vraiment. En tout cas il est une chose en laquelle je ne crois pas : tous les illuminés qui prétendent être ses messagers.

En fait, je me dis que si Dieu existe, alors il n’est pas bienveillant comme le dit la religion catholique. Dieu n’est pas amour. Il n’en a rien à foutre de nous. Sinon, comment expliquer les guerres (surtout celles en son nom), les épidémies, les disques de Lara Fabian ?

Je pense qu’il nous a créés alors qu’il s’ennuyait ferme un dimanche après-midi (c’est normal, tous les magasins sont fermés et y’a Drucker à la télé, donc il se faisait un peu mortellement chier). Qu’il nous a regardés nous agiter devant lui comme un enfant devant une fourmillière. Et qu’à partir du moment où nous ne l’avons plus assez distrait, il est passé à autre chose. Et un jour, quand il se rendra compte qu’il nous avait laissés là dans un coin et qu’il verra toutes les conneries que nous avons faîtes en son absence, il se débarrassera de nous en faisant exploser le soleil, histoire de faire place nette. Ou un truc du genre.

Un poête philosophe des temps modernes l’a dit : I hate writing shit, it is so stupid, what’s my problem today ? Maybe I’m depressed, maybe I’m helpless of what comes out of my hand. Récemment, quelqu’un me disait que c’était difficile de poster une fois par jour sur son blog. Je lui ai demandé pourquoi il lui paraîssait si nécessaire de poster une fois par jour.

Après tout, parfois, on a rien à dire. Pourquoi se forcer ? Les posts qui en résulteraient auraient encore moins d’intérêt que les autres. Mieux vaut ne rien dire que dire une connerie.

Entendu sur M6 lors d’un reportage sur un serial-killer :
sur place, il laisse une casquette d’AC/DC, le groupe de hard-rock satanique.

Bon, il faut que je vous laisse, je viens de faire dans mon froc de rire pour la troisième fois en dix minutes.

Grace à Arte, j’ai enfin pu le voir. Et c’est un régal (oué, je sais, je devais me coucher tôt, mais après avoir vu le début je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas regarder ça tellement c’était bon). Et le meilleur, c’est que grace à Tim Burton, pendant tout le film, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer Wood en train de filmer ça, et de se dire : “Mais c’est génial ! C’est génial ! Coupez ! On la garde !”. C’est peut-être ce côté enthousiaste qui me plait autant dans le personnage de Wood. Ce type fait le film le plus pourri de l’univers avec l’enthousiasme d’un môme qui fait un paté de sable. C’est beau.

Sinon, mais ça n’a rien à voir :
Hold me in your arms
And let me be the one who can feel like I am a child in love
Whisper now, and tell me how
You’ll watch me and tell me somehow, I’m gonna be all right